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Publié : 29 octobre 2016

Limitless ou la réflexion de la liberté

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Réalisé par Neil burger et sortie en salles le 18 mars 2011, Limitless est une adaptation d’un roman qui a contribué à ancrer la légende de l’utilisation incomplète du cerveau humain.

Ce film que nous présente Neil Burger est l’histoire d’un homme, Eddie Morra écrivain et fauché cherchant des idées pour son prochain livre. C’est alors qu’il croise un ancien amis dealer qui lui conseille une pilule donnant une capacité mentale sans limite, qui le conduit alors dans un cercle de vices dont il n’a pas forcément la maîtrise, mais qui ne cesse de l’élever socialement jusqu’à la fin du film.
On pourrait mettre en commun notre cours de philosophie sur la liberté au film Limitless. En effet ce film met en évidence les différentes libertés dont l’acteur principale est soumis, mais ces libertés sont parfois trompeuses. Ces thèmes évoqués sont la passion, le libre-arbitre, la liberté excessive (ou licence) et le déterminisme.
Tout d’abord, au début du film, Eddie est au chômage, il n’a pas beaucoup d’argent, est très angoissé par la page blanche de son livre qu’il devrait déjà avoir fini, dont il ne trouve pas l’inspiration. Sa compagne lui annonce la fin de leur relation car elle ne peut plus supporter cette situation, sa manière de vivre. Toutes ces raisons, ont sûrement pesées sur le fait qu’il accepte d’avaler la pilule, pour que sa vie prennent enfin un autre sens. De manière philosophique, on peut dire que c’est sous la passion que Eddie avalera cette pilule, donc sa liberté de vouloir tout changer qui a pris le dessus de son libre-arbitre. En contrepartie, on peut aussi dire que les raisons qui ont poussé le personnage ne sont qu’une chaîne de causes et de concéquences , et que cette acte était donc déterminé. Puis, après sa première prise, Eddie Morra ne s’arrête pas là, sa passion prend encore le dessus et il essaye de s’en procurer, jusqu’à voler le stock de son dealer.« vous auriez fait quoi a ma place ? », cite le personnage avant de s’enfuir , on comprend donc que Eddie avait la liberté de choisir entre être victime de sa passion, ou bien de sa volonté, c’est à dire agir avec raison. Mais en choisissant la passion, il n’est plus en conformité avec soie-même donc il dépend et deviens alors accros a cette drogue.
Dans un autre sens qui s’oppose à la passion, le terme de libre-arbitre est quand même présent chez le personnage de Eddie. On le voit dans un premier temps lorsqu’il fait ce qui lui passe par la tête, comme par exemple au moment où il saute d’une falaise, qui est la preuve la plus pure de son acte contingent. Ensuite, le fait qu’il se rend compte de lui même que cette drogue peut être nuisible et dangereuse, et aussi une preuve que sa raison reprend le dessus, que il agit en conformité avec lui-même, sans doute atteint-il aussi une forme de sagesse ? Enfin, vers la fin, son libre-arbitre le mène jusqu’aux suicide : « la, au moins, c’était mon choix » mais il le sauve aussi : « notre instinct nous pousse à nous accrocher à la vie ». Le personnage peut donc se définir par lui même en faisant ses propres choix réfléchis dans certains moments de l’histoire.
Pour continuer dans le terme de liberté, le personnage d’Eddie connaît alors le sens de liberté excessive, lorsqu’il prend la NZT. En effet celle-ci lui procure « la folie des grandeurs » ; comme le cite souvent les personnes qui le croisent le long du film, ou encore le rendent invulnérable, sans aucunes limites. Ce comportement qui « l’oblige à avancer » n’est plus ordre de la simple liberté, mais le fait de faire ce que l’on veut sans limite, n’est autre qu’une licence. En effet considérer la liberté comme une liberté de faire ce que l’on souhaite, est en réalité une liberté excessive et non réfléchie, non conforme a soi-même. Donc, lorsque le personnage « s’oblige a avancer » , il n’agit pas en conformité, il est non rationnel avec lui même et se donne aucunes limites. De ce fait, on peut considérer que Eddie n’est pas libre, car il est victime de cette liberté excessive, se sent obligé d’assouvir tout ces actes irrationnels.
Dernièrement, nous finirons par éclaircir le film en se focalisant sur l’intelligence que procure la pilule. Cette intelligence, dite « extrême », donne accès a certains détails de notre subconscient, notre capacité mentale est sans limite, on sait tout faire et comment grâce à celle-ci. Je rapporterai cette intelligence à celle vue en cours, celle qu’utilise internet pour déterminer les causes antérieures de nos actes avec l’aide de nos informations personnelles. On voit que ces deux intelligences sont très proches vis à vis de leurs capacités à retracer les détails et à déterminer l’avenir. Comme nous le montre Eddie Morra à la fin du film, lorsque son ancien patron reviens le voir pour lui proposer un marché ; il n’a pas vraiment le choix que d’accepter, sinon cela le conduira à sa perte ; Or, Eddie refuse son offre, car selon lui « il a de l’avance sur tout ». Cette dernière phrase nous montre à la fois le déterminisme que prétend saisir le personnage, mais surtout son choix de refuser le marché, ce qui symbolise sa pure liberté de vouloir.

Pauline, TES1